Burkina Faso 2019 

Lancée par un appel à scénarios en décembre 2018,  la troisième opération de 7 jours pour 1 film s'est déroulée au Burkina Faso en février 2019 en partenariat avec le FESPACO (Festival Panafricain de Cinéma et de Télévision de Ouagadougou) qui célébrait son cinquantenaire,  l'ISIS-SE (Institut Supérieur de l'Image et du Son/ Studio-Ecole) et L'AFRIQUE AU FÉMININ de CANAL +. 
Pour cette édition, il nous a paru essentiel d'offrir plus de légitimité et de visibilité à toutes les femmes désireuses d'évoluer professionnellement dans le milieu du cinéma. Aussi, ce concours leur était entièrement consacré. Douze lauréates ont été retenues parmi la cinquantaine de candidatures reçue.

 

|     | LAUREATES                                         | SCENARIOS
| 1 | BADO CARINE                                      |  La pomme ou la banane
| 2 | BARO OROKIATOU                               | Echappée belle
| 3 | DIENE MINATA                                     |  Les femmes se parlent
| 4 | GBARY ROSE SABINE                          |  En route pour mon rêve
| 5 | HENRY RAÏSSA D. MARIE PAULE      |  Colle
| 6 | ILBOUDO FATIMATA                            |  Un combat permanent
| 7 | ILBOUDO RIHANATA                           |  Courrier
| 8 | KABORE DELWENDE DELPHINE        |  Mon voisin est un terroriste
| 9 | KABORE HAWA                                    |  Trahison
| 10 | KERE KAYABA ANAIS IRMA             |  Sauvée de peu
| 11 | MAÏGA RHACHIDA MOUSSA           |  Suzanne
| 12 | OUATTARA DJATTA                          |  Notre voisin
| 13 | OUEDRAOGO SANATA P.BANIGA   |  Alma



L'atelier de formation s'est déroulé à l'ISIS, alternant cours magistraux sous la direction de Pascal Judelewicz, André Ceuterick, Arice Siapi et Philippe Radoux-Bazzini et des entretiens individuels avec chaque candidate. Chacune a pu discuter de son projet, recevoir des conseils pour l'améliorer et le soumettre à nouveau quelques jours plus tard aux membres du jury. C'est la jeune Delphine Kaboré, étudiante en cinéma de 21 ans,  et son projet de film NOS VOISINS qui ont finalement remportés la compétition.

Fabienne Bichet, directrice de casting, s'est jointe à l'équipe de formateurs pour aider la réalisatrice à organiser la sélection de ses comédiens et à les faire répéter.
Le tournage et la post-production ont duré 3 jours chacun. La grande majorité des lauréates a intégré l'équipe de Delphine pour l'aider à réaliser son film. Des techniciens chevronnés ont également eu la gentillesse de nous aider rendre sa réalisation possible.

Le 1er mars 2019, le film a été diffusé lors de la soirée de remise des prix Thomas Sankara, en partenariat avec la Guilde Africaine des Réalisateurs et Producteurs dans la salle comble de Canal Olympia Yennenga de Ouagadougou.


En partenariat avec le Fespaco, l'ISIS-SE, la Guilde africaine des réalisateurs, l'Afrique au féminin de Canal+, Acajou Productions, Time Line Inc.

Film lauréat : NOS VOISINS 

de Delphine Kaboré

Fiction - 6 min 15' - Drame

René et Moussa sont deux jeunes hommes très impliqués dans les activités de leur quartier à Ouagadougou. Bons vivants, respectueux et sociables, ils sont appréciés de tout leur voisinage. Mais qui sont-ils vraiment ?


Scénario & réalisation : Delphine Kabore 

Casting : Admed Ouedraogo, Soumaïla Kaboré, Moïse Tiemtoré, Oumarou Ousseni, Minata Diené  Henry Raïssa Paule, Hawa Kabore, Olga Tiyon
Assistants Réalisateurs : Patric Gampene, Djatta Ouattara, Orokiatou Baro,
Images : Kevin Tiemtore Assistants camera : Carine Bado, Emmanuel Bationo
Maquillage / Costumes : Minata Diené   Décors :Germain Nehila Bamouni 
Scripte : Sanata Poug Ouedraogo  Régie :Rhachida Maïga Moussa, Agnès Line Lallago
Machinistes : Thierry Kafando, Jean Nikiema Electricité : Grégroire Simporé
Montage :Stephane A. Dahouta, Lawapan A. Paré Montage Son/Mixage : Lucien Kiendrébeogo,  Perchman : Madi Kiemdé   Making Off : Anaïs Irma Kéré, Fatimata Ilboudo,
Hawa Kaboré  Son :Stikman Hamado Kangambega Conseiller technique : Philippe Radoux-Bazzini Coordination de production : Anne Laure Poulet, Olga Tiyon
Affiche : Germain Nehila Bamouni     Production & Distribution : 7 jours pour 1 film

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Bande-annonce NOS VOISINS

La réalisatrice 


Delphine KABORE, la vingtaine à peine entamée, est étudiante, au moment de l'opération, en 2ème année, section montage à l’ISIS/SE (Institut Supérieur de l’Image et du Son/ Studio Ecole) de Ouagadougou. NOS VOISINS est son tout premier film. 

 

Mot de la réalisatrice 

« L’atelier a été un moment très important pour moi car elle m’a aidé à trouver une nouvelle approche pour raconter mon histoire, la rendre plus intéressante et plus pertinente. Pouvoir réaliser mon film fut une expérience exaltante et elle m’a permis d’apprendre et d’assumer les responsabilités qu’implique ce poste.  7 jours pour 1 film est une initiative qui mérite d’être perpétuée en raison de ses objectifs et de la place qu’elle nous accorde.  Coté relations humaines, à la fin du projet, tous les membres sont devenus « une famille. J’étais très émue de travailler avec toute cette équipe surtout les filles, elles étaient très motivées pour la réalisation de mon film » 


Témoignages des lauréates

HAWA KABORE 

C’était une compétition saine, sans accroche poussant les uns et les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes. Au-delà de toute attente, cette expérience m’a réellement ouvert l’esprit sur ce fabuleux art qu’est le cinéma et je me suis découvert une passion et une vocation qui sont l’écriture et la réalisation. Mon plus grand souhait à ce jour est que cette aventure soit pérennisée afin que d’autres, puissent en profiter. 

DJATA OUATTARA   

J’étais assistante réalisatrice sur le plateau, j’ai beaucoup aimé ce poste vu que je prévois de faire de la réalisation, et je souhaite me former davantage dans ce domaine : comment organiser une équipe, gérer le matériel, le temps, savoir demander le silence au moment de tourner avec une voix dominante : Silence plateau ! 

FATIMATA ILBOUDO

Pour moi qui n’avais aucune notion en de cinéma, ma participation a été un pur hasard mais à la fin je me suis félicité d’avoir eu le courage d’envoyer mon scénario. Partie de rien je suis à même aujourd’hui d’écrire un scénario plus correct et mieux structuré. Je suis contente que ma 1ère vraie relation avec le monde du cinéma se soit passée à travers la formation reçue à « 7JP1F ». 

RHACHIDA MAÏGA

Le point fort de cette initiative, c’est d’avoir réussi à faire travailler tout le monde sur les projets de tout le monde. C’était un travail collectif et j’ai pris du plaisir à démonter certains scénarios (rires) et à en recadrer d’autres, tout comme je me suis fait critiquer aussi. J’ai vraiment beaucoup appris (l’écriture du scénario, la réalisation, l’image). Objectifs atteints. 

IRMA ANAÏS KERE

Je me suis améliorée en écriture de scénario et j’ai également appris les étapes de fabrication d’un film (Le casting, tournage et post-production). J’utiliserai donc ces acquis pour me hisser très haut dans le domaine du cinéma en tant que cinéaste. A la fin de cet atelier, un scénario a été désigné gagnant, mais pour moi, toutes, nous sommes des gagnantes. 

SANATA OUEDRAOGO

Après la présentation de mon scenario « ALMA » réécrit pendant l’atelier et en plus d’autres scenarii que j’avais envoyés aux réalisateurs et producteurs pendant le FESPACO, j’ai été contactée pour travailler sur 2 projets d’écriture de scénario de série télé, une sitcom et un court métrage. Scripte sur le plateau de « Nos voisins », j’ai compris que ce poste est très important qui ne se consiste juste pas à relever les time codes. 

OROKIATOU BARO

C’était ma 1ère résidence d’écriture. Elle m’a aidé à murir ma réflexion sur la phase du tournage de mon scénario par l’identification des décors, plans, mouvements de caméra… Des réflexions que je n’avais pas auparavant. Je garde aussi en mémoire l’intervention de Fabienne Bichet sur le déroulement d’un casting, ce qui m’a aussi familiarisé avec le plan de travail, la fiche technique, la feuille de service…  

MINATA DIENE 

J’ai appris qu’un bon film commence par une question essentielle : Comment ?  Un scenario pour aboutir à un rendu intéressant doit respecter certains codes cinématographiques aussi bien sur le fond que sur la forme.  Les formateurs étaient généreux dans la transmission de leur expérience.

MARIE-PAULE RAÏSSA HENRY

J’aurai aimé que ce soit « 7 jours pour 7 films » parce que franchement tous les scenarios étaient à la hauteur.  Vivement que l’on reconduise ce projet à Ouagadougou sinon j’irai postuler dans le pays dans lequel vous serez car j’ai eu une nouvelle famille à travers ce beau monde avec lequel j’ai appris à collaborer. 

RIHANATA ILBOUDO

J’ai toujours pensé que le plus gros problème du cinéma, c’est de ne pas savoir ce qu’on raconte.  C’est pourquoi j’ai toujours voulu me perfectionner en scénario. Et pendant l’atelier, j’ai pu me rendre compte, que je ne me suis pas trompée et que ma passion c’est de raconter des histoires. J’ai aussi beaucoup apprécié ces personnes qui ont des aptitudes à raconter des histoires, pas parce qu’elles ont la technique pour écrire des scénarios, mais parce que ce qu’elles racontent vient du plus profond de leurs âmes. 

CARINE BADO

A l’issue de l’atelier, nous avons toutes abouti à des scénarii prêts à être tournés. Personnellement, j’ai gagné un scénario de court métrage qui, en termes de choix artistiques et esthétiques, va s’inscrire dans la même lignée de traitement que le scénario de long métrage que je développe actuellement sur les couples